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La sphère de Lilou

Comme un besoin de s'exprimer sur la toile...

[Critique de film #6] : Fiston

Publié le 5 Novembre 2014 par lilou83600

Synopsis : Depuis qu'il à 7 ans, Alex n'a qu'une obsession : séduire Sandra Valenti, la plus jolie fille d'Aix en Provence et, à ses yeux, la plus jolie fille du monde. Aujourd'hui, il lui faut un plan infaillible pour pouvoir enfin l'aborder. Il décide de s'adjoindre les services d'Antoine Chamoine qui presque 20 ans auparavant, a séduit Monica, la mère de Sandra. 

Avis : La comédie français est souvent signe de reproche, tel que son aspect gaulois et mal dégrossi, enchaînant les gags avec une surenchère. Avec Fiston, Pascal Bourdiaux fait preuve d'une ingéniosité narrative en reprenant à sa sauce les codes de la comédie américaine et du teenage movie mais ajoute à sa potion un ingrédient essentiel qui fait toute la force de ce film : l'émotion. 

Kev Adams, est convaincant dans son rôle d'adolescent amoureux et gaffeur, prête à tout pour séduire sa belle. Mais si Kev reste fidèle à lui- même par rapport à ces rôles avant ce film, la vraie surprice vient d'un fabuleux Franck Dubosc. Séducteur invétéré ayant perdu la joie de vivre, il campe un personnage complexe et abîmé par la solitude dont les réelles motivations restent troubles. Très vite, un lien fort se crée entre Alex (Kev), le garçon qui a grandi sans père, et Antoine (Franck), le bieux bourru de près de 25 ans son aîné qui n'a toujours pas digéré son passé amoureux et vit reclut dans sa maison.

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A travers cette relation toute assez classique, Pascal Bourdiaux s’amuse de l’opposition supposée entre deux personnages que tout semble opposer et qui ne cessent pourtant de se trouver des points communs. S’ensuivent quelques séquences épiques, où le tandem devient réellement alchimique comme cette mémorable suite de baffes, ou l’air penaud d’un Dubosc has-been incapable d’obtenir des croissants gratuits de la boulangère. Comme quoi la drague, ça s’entretient, et c’est aussi affaire d’époque... Le jeune homme apprend à aimer et à devenir un homme par l’intermédiaire d’un substitut paternel qui lui transmet son expérience, qui affecte tous les protagonistes du film, est plus que jamais brûlante d’actualité- et love story adolescente utilisant les clichés pour mieux les contourner, Fiston s’affirme comme un divertissement familial de qualité qui parvient à toucher le spectateur . Perdus à différents âges de la vie au moment où tout un chacun remet en doute sa manière même d’exister, les personnages fonctionnent comme un miroir déformé de nous-mêmes et incarnent de fait des êtres qui nous parlent, sans être caricaturaux. Reine parmi les reines, petite pensée pour la pétillante Valérie Benguigui parfaite en mère célibataire paumée, qui nous aura émus pour la toute dernière fois. Attachant sans pour autant sombrer dans la mièvrerie, un joli petit brin de film dans la lignée de LOL, qui devrait trouver sans peine un public d’ores et déjà conquis par le choix de ses interprètes. Pour tous les fans de Franck Dubosc et Kev Adams, mais pas que...

 

 

 

 
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